Le Prix Littéraire Notre-Dame de Sion 2018 a été attribué à Jean-Paul Didierlaurent pour son livre "Le liseur du 6 h 27". La cérémonie de remise du Prix s’est tenue le 9 mai au Palais de France sous le haut patronage de son Excellence, Monsieur Charles Fries, Ambassadeur de France en Turquie.
Pour les 10 ans de ce rdv devenu incontournable dans le milieu littéraire d’Istanbul, le jury, composé d’anciennes élèves du lycée, a choisi de récompenser le premier roman de cet auteur qui a décroché ces dernières années plusieurs récompenses pour ses nouvelles, dont notamment le Prix Hemingway 2010 pour "Brume et autres nouvelles".
Tomris Alpay, Présidente du jury, a d’abord pris la parole et a notamment rappelé les noms des écrivains primés depuis le lancement avant d’évoquer le contenu de l’ouvrage récompensé cette année et de remercier ses collègues du jury ainsi que Lale Murtezaoğlu, Président de l’Association des Anciens, pour leur participation active.
Bertrand Buchwalter, Consul Général de France à Istanbul, a ensuite pris le micro et rendu un hommage appuyé à cet événement culturel :
« Depuis 10 ans maintenant, le Prix Littéraire Notre-Dame de Sion est l’un des plus beaux outils du dialogue franco-turc : cette récompense – et la soirée qui l’accompagne – est le signe de l’interpénétration de nos cultures, le signe des échanges que nous avons, la preuve que les liens intellectuels et artistiques entre Français et Turcs ne cessent de se renforcer. Alors, il paraît tout naturel que ce soit Notre-Dame de Sion qui abrite un tel « succès franco-turc ». Cette prestigieuse institution, toujours présente au rendez-vous de l’énergie culturelle stambouliote, ne cesse de servir avec passion et dynamisme l’amitié franco-turque qui nous rassemble ce soir. »
Après avoir évoqué ses lectures et rencontres avec de célèbres auteurs turcs traduits en français, le diplomate s’est adressé au lauréat :
« Cher Jean-Paul Didierlaurent, en vous voyant remettre ce prix, ici à Istanbul, vous enrichissez, par votre beau roman, Le liseur du 6h27, le rapprochement franco-turc. La traduction qui est proposée aux lecteurs de Turquie laissera votre œuvre aussi touchante qu’elle l’est dans sa version originale. Soyez-en certain, cette belle histoire est compatible avec « l’esprit du lieu » ; la grande sensibilité que l’on ressent à la lecture de l’histoire de Guylain saura être reçue à Istanbul comme ailleurs en Turquie. Très sincèrement, je veux vous dire, comme les "groupies" Monique et Josette le disent à Guylain : « ça nous fait drôlement du bien. » »
Puis, ce fut au tour de Lionel Bansard, professeur de français et Selim Canpolat, professeur de théâtre, de lire en version française et turque quelques extraits croustillants du roman.
Le Consul Général et la Présidente du jury ont ensuite eu le plaisir de remettre le Prix Littéraire Notre-Dame de Sion 2018 à Jean-Paul Didierlaurent avant de le laisser s’adresser à l’assemblée.
Après avoir chaleureusement remercié Aysel Bora pour sa traduction en turc ainsi que la maison d’éditions Can, l’écrivain a essayé d’expliquer, selon lui, les raisons du succès international de son livre publié dans 36 pays, de la Chine à la Russie en passant par l’Espagne, etc de la façon suivante : « Peut-être parce que "Le liseur du 6h27" est un conte moderne, avec, comme dans tout conte, son prince charmant accompagné ici de son fidèle poisson rouge, avec sa Belle au bois dormant enfermée dans son donjon carrelé javellisé, avec son monstre d’acier dévoreur de livres, un conte qui parvient à toucher cette part d’enfance qui subsiste en chacun de nous. Oui, j’ai ce secret espoir que les gens, quelle que soient leurs origines, leur race ou leur religion, conservent en eux une part résiduelle de cette enfance qui, si infime soit-elle, attend qu’on lui raconte des histoires, tout simplement. »
Puis, ce fut au tour de la traductrice Aysel Bora, d’être appelée pour recevoir son Prix des mains d’Eric Soulier, Conseiller de coopération et d’action culturelle, avant de prendre à son tour brièvement la parole. C’est la seconde fois qu’elle est distinguée dans le cadre du Prix Littéraire Notre-Dame de Sion pour sa traduction…
C’est à Yann de Lansalut, directeur du lycée, qu’est revenu le mot de la fin et les remerciements aux nombreux acteurs qui permettent à ce Prix Littéraire, ainsi qu’à celui du Prix Littéraire des Lycéens, d’exister et d’être pérénisé.
Lale Murtezaoğlu, Présidente de l’Association des Anciens de NDS, Suzan Sevgi, directrice-adjointe du lycée et Yann de Lansalut, ont remis tour à tour des plaquettes aux membres du jury ainsi qu’à Mireille Sadège, Secrétaire Générale du Prix Littéraire, et à Lale Murtezaoğlu pour leur travail et leur engagement personnel à la contribution de la réussite de cette distinction littéraire.
Après les photos officielles, Jean-Paul Didierlaurent, muni de son stylo, a dédicacé de nombreux exemplaires de son ouvrage aux invités et échangé avec eux en toute simplicité.