Author Archives: Emre Cem Kaya

Le fantôme du festival

Le fantôme du festival

İl vous observe, vous guette, sans un bruit et pourtant il est toujours là. Sans lui, vous n’auriez rien, ne pourriez pas jouer. İl est dans les coulisses, dans les couloirs. C’est lui qui se charge de vos décors et de votre confort. Bien que les 5 jours du festival soient des moments de travail intense pour lui, il les trouve merveilleux, c’est un moment divertissant, culturel. D’après lui le théâtre est magnifique et ouvre sur toutes les beautés. İl regarde tout les spectacles, silencieusement mais passionnément.

-Nil et İlona

TEMOIGNAGE DE FESTIVALIER D’ANTAN -2

foto coulisses 2Il y a quinze ans et des poussières, lorsque j’étais élève au collège Sainte Pulchérie ; tous les ans, les jours fériés, autour du 19 mai, c’était la fête du théâtre avant tout. Des rencontres étonnantes, de nouveaux liens d’amitié, des ateliers avec des comédiens professionnels, des croisières sur le Bosphore, de la danse, de la poésie, de l’enthousiasme, de l’énergie, de l’amour ! Tout cela, seulement en quelques jours, et non pas à un rythme de croisière…
C’est ainsi que se sont imprimés dans ma mémoire des souvenirs très vifs du festival, l’une des expériences les plus marquantes de mes années collège-lycée.

Cette année, grâce à l’aimable invitation de Madame Fabienne, je reviens donner un coup de main à la salle de presse de Coulisses, et je me réjouis d’y retrouver la même quintessence de jeunesse.

Pour moi, le festival de théâtre francophone, c’était aussi et surtout l’occasion d’écrire pour Coulisses, donc de parler du théâtre, de jouer à la journaliste, d’essayer de gérer le temps dans l’urgence, d’apprendre à critiquer avec élégance et de louer sans emphase, de réfléchir à ce qui pimente le jeu d’une troupe, en somme d’apprécier à sa juste valeur, ce que la magie du théâtre est capable de nous communiquer.

Ce que font encore à leur manière, et avec une créativité qui leur est propre, vos journalistes actuels qui maîtrisent, de plus, toutes les nouvelles technologies de communication. Critiques, reporters, photographes, bloggeurs, dessinateurs en herbe déploient leur talent dans la salle de presse. J’ai été fascinée par leur autonomie, leur fiabilité, leur sensibilité et leur méticulosité. De l’édition Coulisses 1999 version papier –que nous avions concocté avec comme rédacteur en chef Guillaume Frazier- au blog Coulisses, je retrouve donc le même esprit mais des outils de plus en plus créatifs.

Un festival de théâtre qui a déjà plus de 15 ans et qui est devenu un repère autobiographique pour tant d’élèves francophones, c’est un festival formidable ! Je me rends compte, que si aujourd’hui différentes générations de festivaliers sont là, ce n’est pas seulement pour transmettre ou évoquer des souvenirs de manière unilatérale, mais surtout pour apprendre de cette nouvelle génération surprenante. Celle que j’ai eu la chance de côtoyer ces jours-ci. D’abord, elle est pleine d’espoir ! Contrairement à ma génération, aujourd’hui trentenaire, ces jeunes ont une sensibilité politique à la fois très poétique et très ancrée dans leur vécu de tous les jours… Du choix des musiques que j’ai pu entendre résonner dans la cour de NDS, aux spectacles que j’ai pu voir, je me rends compte qu’ils ont choisi la diversité comme valeur maîtresse pour orchestrer les différences et la liberté dans la vie sociale. Sans doute c’est l’inspiration que nous devons au bilinguisme, à la francophonie et au théâtre, de génération en génération…
Un grand merci à tous les festivaliers d’antan et d’aujourd’hui, et à toutes et tous qui rendent possible cette alchimie, depuis tant d’années.

Günce
Légende photo :

L’équipe de la rédaction Coulisses au début du siècle
Avec Guillaume, Günce, Şehnaz et Timur

Premier Jour Aux Ateliers

Premier Jour Aux Ateliers

On a entendu une annonce : “Venez ici, les ateliers commencent!”. Donc on est allé au jardin.  On a fait des groupes et parmi ces groupes il y avait les comédiens du futur de chaque école. Notre animateur nous a trouvés et on est allé à notre salle “215”.

On connaissait déjà les autres jeunes car on était ensemble depuis hier après-midi, mais quand même les personnes qui ont des conversations entre eux étaient plus proches. Alors, on a commencé. Dans toute l’acception du terme, c’était un commencement très relax. Notre animateur nous a dit de faire des petits groupes de deux ou trois personnes, et il a fait commencer la playlist qu’il avait déjà préparé. En entendant la musique douce, on faisait du massage doux. On a donné trois heures pour l’atelier, grâce à ça, on avait beaucoup de temps pour se relaxer. Après, on s’est vautré sur le dos et a fermé les yeux pour dix minutes.

En écoutant les expériences des autres pendant ces dix minutes, j’ai appris que quelques personnes se sentaient comme s’ils volaient, ou ils pensaient qu’ils allaient dormir accidentellement, et le reste sentait seulement le froid du sol. Moi, j’ai vu des rêves très courts, comme des flash backs. J’étais là pendant ce moment, je savais ça. Mais en même temps j’étais dans ma tête et seule. Il y avait un rythme entre mes rêves : L’un vient, reste pour cinq seconde et part, après le suivant vient. Ce que j’ai vu est à moi bien sûr.

Puis l’animateur a distribué des feuilles, sur ces feuilles y était écrit un extrait d’une pièce. On s’est levé, on a lu, lu plus heureux, ou lu plus triste. On a crié, pleuré, et tout, on a fait tout ce qu’on peut faire. Apres un certain temps les feuilles étaient sur les tables, on jouait comme on voulait avec les trois phrases qu’on pouvait mémoriser.

A la fin,  on s’est concentré sur les émotions. Pas parce qu’il y avait quelque chose de drôle mais comme notre animateur nous a demandé, on a  rigolé jusqu’à l’éternité. Et on a fini. C’était vraiment très amusant. Pourtant le plus magnifique était l’énergie et la concentration entre nous.
Donc, vive le théâtre!

Mina

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Atelier 2

 

 

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Atelier 2

Le matin, on est venu à l’école et allé aux ateliers tout de suite. Notre commencement était le même qu’hier : on a fait des massages, ensuite on a fermé les yeux et médité. En effet, ce qu’on a fait était une réelle méditation. Sans ouvrir les yeux, on s’est levé. La musique ne cessait pas, mais elle changeait de temps en temps. La classe avait un air de club. Notre animateur nous a demandé de bouger. Donc on a commencé à bouger, comme si on dansait. Nos oreilles appartenaient à l’animateur, nos corps étaient partout, on a continué comme cela. Les consignes variaient selon la musique, ils devenaient plus rapides, plus lents ou bien en rapport avec les chansons.
Après un certain temps, on pouvait se voir. Mais ce qu’on faisait était toujours pareil. On riait de temps en temps. Cependant, être visible n’était pas un handicap pour entendre et comprendre nos âmes. Surtout, l’ambiance était vraiment sprituelle. On approchait de la terre et on la quittait. On allongeait nos bras et jambes, comme un ballet et on a fait un cercle. On a dansé au milieu du cercle. Tous ces exercices m’ont donné l’opportunité de rencontrer mon anatomie. Je ne refléchisais à rien. J’étais  seule avec mes envies.  Je suis tellement impatiente d’être à mardi.

Mina

Interview avec notre groupe ”Marvin”

Interview avec notre groupe ”Marvin”

Quel genre de musique vous préférez jouer ?

-On fait du rock, en général des années 70s et 80s.

Est-ce que vous ne jouez que votre propre musique ?

– Non, on joue plutôt des reprises.

Vous étiez déjà au festival et donc pourquoi vous avez décidé de participer encore une fois ?

– Deux ans auparavant, l’ambiance était trop sympa et on a beaucoup aimé, voilà.

Vous jouez dans autres festivals aussi ou pas ?

– Oui, bien sûr , on joue dans des festivals, dans des cafés même dans des cérémonies de mariage.

Et qu’est-ce que vous pensez du théâtre ?

– On l’aime bien, on le suit toujours.

Qu’est-ce que vous pensez ou vous sentez quand vous êtes sur scène ?

– On est toujours calme mais moi (le vocal) je suis un peu maladroit et quelque fois, je casse des trucs sur la scène .

Expliquez-nous le festival en un seul mot.

– Le festival, c’est ” le partage”.

Zeynep

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Interview avec Alper BERNARDETE

Interview avec Alper BERNARDETE

Alper a 19 ans, il étudie au lycée Notre Dame de Sion. Il est staff dans le festival. On lui a demandé son point de vue sur l’ambiance du festival et sur le fait d’être staff. Voilà un interview très sincère…

-Comment se passe le festival en général, pour toi ?

+Je le trouve magnifique, je pense que c’est très amusant et il y a une atmosphère très riche qui me plaît beaucoup. C’est mon deuxième festival, vraiment agréable.

-Tu es staff, que fait un staff ?

+Ma première occupation c’est de m’occuper des gens du Monténégro et du Lycée Saint-Michel parce que chaque staff s’occupe d’un lycée. Je pense que ce n’est pas si difficile, mais les autres missions que Mme. Fabienne donne parfois sont difficiles. On se fatigue un peu mais globalement ça marche bien.

-Les difficultés pour un staff ?

+La fatigue..On ne peut pas beaucoup dormir, on se lève très tôt et le soir on se couche tard parce qu’à la fin de la journée, on fait le tour d’Istanbul ou on va quelque part pour s’amuser avec les étrangers que nous accompagnons.

-Tu accueilles quelqu’un chez toi, n’est-ce pas, un Monténégrin ?

+Oui c’est vrai, on s’était rencontré au dernier festival et quand il m’a dit qu’il allait participer à ce festival, je lui ai proposé de rester chez moi. On a une bonne amitié, tout marche bien je suis très content !

Dersu

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Nous Sommes Tous Nazım

Nous Sommes Tous Nazım

La pièce de la troupe de Sainte Pulchérie a vraiment plu aux spectateurs.Les réactions étaient positives et tout le monde était impressionné par la ”musique” qu’ils ont fait en utilisant le ballon de basket, les ballons de baudruches, les bouteilles et les pièces en bois.

Après ils nous ont parlé de Nazım, de sa vie, de ses idées. Puis ils ont évoqué le fait que les feuilles qu’ils ont lues et distribuées aux spectateurs vers la fin de la pièce étaient écrites en différentes langues ; en arabe, en kurde, en arménien et en plusieurs autres langues, et que nous sommes tous frères et sœurs.

En conclusion, tout le monde était content et satisfait du spectacle de Lycée de Sainte Pulchérie.

Çağdaş

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VIVRE COMME UN ARBRE

VIVRE COMME UN ARBRE

La dernière pièce d’aujourd’hui était celle de la troupe de Sainte Pulchérie, qui s’appelait ”Je Suis Nazım”. Ils nous ont présenté des poèmes du poète Turc, Nazım Hikmet Ran, qui était emprisonné et exilé à cause de ses idées politiques. C’est un poète international, il nous donne l’espoir en l’avenir.

La metteur en scène a choisi des poèmes dramatiques et populaires du Nazım Hikmet, comme ”La Petite Fille” et ”Sur La Vie”. Les chansons, les poèmes et les acteurs ont plu aux spectateurs. Tous le monde était ému par ce spectacle et il y avait aussi quelques spectateurs qui ont pleuré, car les thèmes utilises sont aussi des problématiques actuels : l’humanité, la fraternité et la liberté.

On félicite la lycée de Sainte Pulchérie pour cette belle pièce de théâtre qui nous a beaucoup touché.

Çağdaş

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Point chaud Saint Joseph: Drôle et noir

Point chaud Saint Joseph

Drôle et noir

Pendant le point chaud du lycée Saint Joseph, il n’y avait pas beaucoup de question mais la réaction était plutôt positive. Les spectateurs ont trouvé la pièce tres intéressante: le sujet était extraordinaire et c’était une comédie un peu obscure. On a tous été surpris par la taille de la troupe. Les acteurs ont d’ailleurs dit qu’ils avaient du mal à partager les rôles. Les questions étaient généralement sur la méthode de travail. Les acteurs ont précisé qu’ils faisaient du théatre une fois par semaine pendant une heure et demie. On a demandé aussi pourquoi ils ont choisi cette pièce. Ils ont répondu que la pièce avait été choisie entre plusieurs oeuvres vu son originalité et vu qu’elle contenait beaucoup de personnages.

En somme, on était tous d’accord que c’était un spectacle satisfaisant.

Arya

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Une pièce difficile à oublier :)

Une pièce difficile à oublier:)

La troupe de Saint Joseph nous a présenté aujourd’hui une pièce drôle et atypique à la fois. En fait c’était une adaptation courte de la comédie de Jean Anouilh. La pièce racontaitl’histoire d’un garçon amnésique (oublieux) nommé Gaston et sa confrontation tragicomique avec les familles qui le réclament.

On peut facilement dire que la mise en scène était tres réussie, vu le choix de la musique et des costumes. En outre la gestuelle et les mimiques des acteurs étaient bien travaillées. Les passages entre le réel et le cauchemar étaient faciles à comprendre. C’était un spectatcle clair et impressionnant malgré quelques fautes de prononciation et oublis.

Ensuite nous leur avons posé pas mal de questions sur le concept de la famille et de l’identité pendant le spectacle. La pièce nous a fait rire et réflechir en même temps. Le sous-texte était fort et les spectateurs l’ont bien compris. Enfin, la pièce a suscité l’appréciation qu’elle a méritée. (beaucoup d’applaudissements) Félicitations Saint Joseph!

Arya

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